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« J’ai fait une formation sur les techniques de compostage, une autre dans le domaine de la fertilisation des sols. Ici on n’a pas assez de terre, on doit les fertiliser pour cultiver les petites surfaces et produire plus. J’ai vraiment vu les résultats. »
Aïssatou Ba
Présidente du groupement de Nguer
Bien que le secteur agricole ait toujours occupé une place essentielle dans l’économie du Sénégal, son déclin y est une réalité croissante. Le modèle agro-industriel dominant impose la substitution des cultures vivrières locales au profit de cultures d’exportation. Les exploitations familiales ont du mal à maintenir productivité et rentabilité face à la libéralisation de la production et à la montée en concurrence des produits importés bon marché.
C’est dans ce contexte que l’Union des Groupements Paysans de Mékhé (UGPM) et Frères des Hommes œuvrent ensemble au développement rural dans la région de Thiès, au nord-ouest de Dakar, afin de permettre aux paysans de faire face collectivement à l’ultra-libéralisation du monde agricole et ses conséquences sociales, économiques et environnementales.
Le projet initié il y a quatre ans, a souffert des deux années de pandémie mais a déjà permis la mise en place d’activités économiques collectives et le renforcement de la cohésion entre les villages, notamment via l’achat commun de denrées de première nécessité comme le riz. Un véritable mouvement d’autopromotion paysanne est né, au sein duquel les paysans de Mékhé deviennent les premiers acteurs de la redynamisation de leur territoire.
Ainsi, depuis 2019, Frères des Hommes et l’UGPM mettent en place des activités concrètes pour permettre aux familles paysannes d’agir collectivement à travers :
- La conduite de formations pour renforcer les capacités organisationnelles des groupements paysans ;
- La conduite d’actions d’autopromotion paysanne ;
- La mise en réseau des différents groupements paysans.